Initiation, découverte de soi et travers possibles ; témoignage ! (6)

Publié le par eveilenesprit


A présent, je donnais intérieurement un nom à toute forme d'agression dans l'invisible à laquelle j'étais confronté, après en avoir observé attentivement les effets sur moi-même, y compris la partie exacte du corps sur laquelle cela se jouait.
Une fois que je l'avais nommée, j'étais en mesure de mettre en place des sanctions suivant une échelle de proportionalité fonction du nombre d'attaques, selon qu'il s'agissait de la première, de la seconde, de la troisième ...
J'avais fort à faire, d'autant plus qu'il semblait que plus on avançait et plus ma "renommée" me précédait là où je passais, j'en croisais qui me craignait, cela se voyait du regard, d'autres qui me respectaient et étrangement, de nombreuses femmes qui avaient l'air fascinées ; moi, j'en ressentais plus que jamais de la toute puissance, je me disais le "guerrier du Créateur" contre le mal, il était donc normal que de tels honneurs m'échoient.

Des formes d'agression, aussi indescriptibles les unes que les autres, j'en ai croisées de toutes sortes, des plus infimes aux plus sinistres.
A Mayotte, il s'agissait essentiellement de donner une sensation de tête lourde qu'on pourrait attribuer à un excès de soleil, sauf que je me promenais toujours avec une casquette sur la tête et supporte parfaitement le soleil, jamais d'autre chose, seule changeait le degré de force de l'attaque, bref cela était plus ou moins douleureux et plus ou moins durable selon la volonté de l'auteur.
Une fois la sensation fut si forte que j'eu l'impression d'avoir la tête prête à exploser.
Arrivée en Guyane, les choses vont s'accélérer dans "l'enrichissement" de ma palette de noms, d'abord je découvris une pratique proprement bushinenge qui faisait qu'on les craignait dans les lieux publics, tel que dans les bureaux de poste où là aussi, comme à Mayotte, les queues étaient des plus longues.
Et moi, "tout puissant" et "guerrier de Mampungu", il m'insupportait que certains sèment la terreur au milieu des autres, alors j'en fis mon affaire, en m'exposant bien devant eux et leur montrant que, contrairement à tous, moi je ne les craignais pas.

J'ignore s'ils tinrent nuitamment réunion sur moi ou non mais je ne tardais pas à voir tomber sur moi les courroux du crime de lèse-majesté, à partir du mois de janvier 2009, cela faisait trois mois que j'étais là, il n'y eut plus un seul endroit où je ne me sentis la poitrine, plus exactement au niveau du plexus solaire, battant par intermittence à raison d'un ou trois battements à chaque fois. Rien de très indisposant mais c'était intriguant et, au final, inquiétant d'autant que cela s'accompagnait invariablement de moments comme de déprime, puis de peur, qui m'obligeaient, alors que je vivais seul, à sortir de nuit, jusqu'au delà de une heure du matin pour aller retrouver de la présence humaine, je ne pouvais pas supporter la solitude !
Je pensais qu'il s'agissait peut être d'un nouveau changement en moi, cette fois-ci sur le plan physique et toujours lié à mes voyages en esprit, alors je téléphonais à mon "intiatrice" qui me dit que cela était normal et qu'en tant qu'initié j'avais manqué de faire un certain rituel de présentation aux mânes locaux pour m'épargner ce type de désagrément, cela devait se faire face à la mer avec certaines offrandes.
Heureusement à Cayenne il y a une plage, mais toujours bondée de monde la journée, alors je devais m'y rendre plutôt de nuit, ce que je fis assez tard pour ne pas être dérangé par quiconque, cela se passait au mois de mars, ce qui veut dire que jusque-là je n'avais toujours pas trouver la solution à ce mal.
Et pour cause, puisque pour moi il ne s'agissait pas d'attaques ! 

Jusqu'à ce qu'un jour, constatant que cela continuait malgré le rituel effectué, je commençe à douter et de celle qui m'avait initiée et de la nature de ces désagréments, alors pour en avoir un acquis de conscience je demandais désormais une riposte automatique !
Les résultats ne tardèrent pas et, compte tenu de ce que j'avais surdosé le choc en retour, la fois suivante dans une de mes classes, je sens nettement ma poitrine battre assez puissamment ; quelques instants plus tard, je vois et entends une de mes élèves face à moi, sursauter violemment tout en criant comme si elle avait reçu un choc électrique.
Depuis ce jour-là, quelque bushinenge que je croisais, se tenait à distance respectable de moi et ce type d'attaque devint moins courante et moins efficiente, puisque j'avais compris de quoi il retournait, cela ne m'effrayait plus, ni ne me mettait en état de fausse déprime.

Une autre fois, alors que l'instant d'avant j'étais serein autant que joyeux, voici que je me sens brusquement triste, mais d'une tristesse à avoir envie de fondre en larmes, dans l'immédiat j'ai compris d'où cela venait, mes élèves pour la plupart me regardaient avec compassion, tandis que l'auteur de l'acte jubilait en douce, à la manière asiatique, de façon peu ostentatoire, puisqu'il s'agissait d'une petite chinoise, certains diraient sournoisement.
Je réalisais de suite de quoi il retournait, cela était nouveau pour moi, sans rien pouvoir y faire sur place car en ce temps-là, il me fallait être au calme, pour mettre en place une riposte automatique et aussi avoir les idées assez claires, alors j'attendis d'être chez moi.
Ce fut vite fait, mais cet état de tristesse infinie mis bien deux à trois heures avant de s'estomper.
Pour cette agression, je mis le choc en retour dès la première fois à une puissance 10 fois supérieure à celle qui m'était envoyée, je savais qu'à l'époque, parmi mes élèves le jeu consistait en terrasser celui qui se proclamait ouvertement le "guerrier du Créateur contre le mal", c'est à dire moi, et celle qui avait fait cela pensait y être parvenu, tout comme quelques mois plus tôt les élèves bushinenge le croyaient.
Quand j'eu de nouveau cette classe-là, j'avais mon air habituel, plutôt avenant, et voici qu'alors que j'ai installé la plupart devant des ordinateurs, deux élèves préfèrent rester à leur place, dont celle qui est concernée, je sais pourquoi, alors je les y autorise et attends tranquillement à ma place ; cela ne tarde pas, je sens la vibration ou l'onde qui me touche, mais sans plus aucun effet, comme si sitôt parvenu à mon corps, il y avait eu un effet boumerang, en revanche je lève la tête, l'air de regarder tout la classe.

Là, je vois l'élève concernée en état de quasi-explosion, les joues toutes cramoisies, comme sur le point d'étouffer, c'était une toute petite chinoise en classe de sixième ! 
Intérieurement j'étais catastrophé, mais j'étais tellement habitué depuis Mayotte à la jeunesse de ceux qui se livrent à ces jeux, que cela ne m'étonnais plus vraiment, par contre je me rendis à ses côtés et lui parla avec un regard entendu, en l'obligeant à s'exprimer pour l'empêcher de continuer ses agressions, devant sa camarrade qui semblait être restée là pour assister à la confrontation.
La coupable se sentait obligée de rire bêtement pour ne pas pleurer tant la sensation de tristesse devait être infinie, depuis je n'y avais plus eu droit, jusqu'à mon retour en France, apparamment il y a eu partage dans ce domaine-là, hélas !

Une autre fois, toujours en Guyane à Saint-Laurent, je me suis retrouvé à l'hotel, parvenu dans la chambre, la climatisation ne fonctionnait pas, alors je téléphone à la réception, où celui qui m'avait reçu me recommande de lui laisser la clé en repassant, puisque je ressortais aussitôt, et qu'il ferait le nécessaire, ce que je fis confiant.
Sauf qu'à mon retour, peu de temps après j'étais pris d'un malaise jamais connu auparavant au niveau de l'anus, une sensation, comme toujours dans ces cas-là plutôt difficile à décrire, assis, debout ou coucher l'anus me faisait un mal des plus atroces alors qu'avant de revenir là, j'étais très bien portant.
J'ai de suite compris et nommé cela "délices anales à la asiatique de Guyane" car son auteur était de type Cambodgien ou Vietnamien et je mis en place une riposte automatique, mais lui s'en tirait à bon compte, puisque la riposte n'était pas retro-active.
Cela dura trois jours d'enfer, où toute posture était pénible, mais mentalement je m'en réjouissais car dans la société guyanaise où il y a vraiment toutes les familles de l'humanité, j'apprenais toutes les formes d'attaques possibles, dans ma pensée, je pouvais les contenir toutes dans des ripostes automatiques et donc les rendre ainsi "caduques". 

Puis, je n'ai plus eu droit qu'au lot commun, le mal de tête, plus de nouveautés, jusqu'à ce qu'une autre élève chinoise me lance je ne sais quelle sensation étrange qui donne une irrépressible envie de tousser et de façon violente, je mis en place aussi la riposte automatique mais, je ne sais pourquoi, je ne suis pas certain que ce fut bien efficace ou alors le mode opératoire était distinct car je rencontrais cela de nouveau au Congo et le subissais sans que son auteur ne semble rien ressentir !

Il faut dire qu'en Kongo, j'ai vécu des choses très particulières en ce domaine-là, sans doute la misère et les effets des guerres civiles successives aidant, là-bas pour la plupart ces manières de faire constituent un véritable moyen de subsistance pour soutirer de façon contrainte et forcée des faveurs de quelqu'un.
Dans mes classes, je me sentais si puissant en Guyane, que dès mon arrivée je dis à ceux de troisième que je ne craignais rien y compris dans l'invisible, que je n'avais de compte à rendre qu'au seul Créateur, l'arrogance était devenu le trait le plus notable de ma personnalité, tant et si bien que mes élèves se faisaient un devoir de me démentir, je ne l'aie compris que plus tard, trop tard.
Alors que dans mon sens, il s'agissait de les mettre en garde non seulement pour qu'ils n'agissent pas de la sorte, mais aussi pour qu'ils cessent ce genre de "jeux", bien au contraire, j'en voyais qui sortaient de là en colère, les yeux tout rougis parce que le(s) choc(s) en retour qu'ils avaient récoltés étaient tels qu'ils se sentaient impuissants, d'autant que je les narguais de fait en les indexant et leur demandant de cesser "l'animalité". 

Ma "force" venait de ce que je pouvais être occupé à faire quoique ce soit, parler, lire, écrire, marcher ou autre, face à toute attaque déjà prise en compte dans ma riposte automatique, je ressentais tout juste un petit choc, comme pour me signaler de quoi il retournait, tandis qu'en face, chez l'auteur du coup, c'était l'enfer.
Je me souviens, une fois, un de mes bons élèves de troisième, si bon que souffrant sans doute des moqueries de ses camarrades à qui il voulait montrer que lui aussi pouvait être une canaille, lança une attaque de manière à susciter une lourdeur de tête alors que j'écrivais au tableau.
Je sentis le choc léger et maladroit, je compris qu'il s'agissait de l'acte d'un novice, me retournant vers tous, je le vis avachi de tout son torse sur la table, assommé pour quelques temps.
Le choc en retour avait été trop fort et peut être était-ce aussi sa première fois.
Bref, le jeu pour eux devenait de me "tester", tandis que Cayenne étant toute petite, je sentais que, du fait aussi de mon accoutrement particulier (toujours la même vieille casquette sur la tête et un "poignet" de tennis autour de l'avant bras gauche), on me reconnaissait en de nombreux endroits et chacun se mettait sur ses gardes à mon approche. 

En même temps, comme toujours, je ne cessais de parler du Kimuntu, mais de dire aussi clairement à mes interlocuteurs qu'il était temps que cesse le mal et que chacun arrête cela, qu'autrement il devrait en subir le contre-coup, ce que je faisais et revendiquais.
Je me baladais un jour, seul, en excursion sur la route de Cayenne à Saint-Laurent, entre temps je fais une halte dans une des villes du parcours et me voici attablé sur la terrasse d'un restaurant, il y a là un homme qui consomme aussi avec sa femme, manifestement, et un ami à eux.
Pour je ne sais quelle raison, sa dame me regarde beaucoup et voici monsieur qui lance une attaque, je la sens, puis il se trémousse, mal en point, et est contraint de se lever pour aller aux toilettes ; pour cela, il doit passer devant moi et là je le ressens de nouveau tout appeuré avec un regard comme d'allégéance. 

Bref, partout ma "rénommée" semble comme me poursuivre et nombreux sont intrigués par moi, d'autant que je vis seul et que, très vite, je ne m'intéresse plus à la gente féminine, non parce qu'elles ne me plaisent plus, mais parce que je commence, aussi, à ressentir la "crasse en esprit" chez les uns et les autres ; quand je suis en présence de quelqu'un, homme ou femme, selon qu'il soit plus ou moins propre sur ce plan-là, je le ressens et celles qui ne le sont pas m'insupportent, curieusement ce semble aussi être celles que j'attire le plus.
C'est dans ce contexte que j'arrive au Congo de ma naissance, là, les attaques individuelles, commencées deux mois après mon arrivée, ne durent pas longtemps.
En effet, très vite on avait compris, d'autant que j'avais mon discours habituel pourfendant le mal et proclamant le Kimuntu, qu'il était illusoire de m'affronter en solitaire.
Si bien qu'on ne s'y risquait que pour des petites "indispositions", comme des sensations de piqures de moustiques ou de je ne sais quelles autres bestioles, des sensations de toile d'araignée plus ou moins drues, des sensations d'araignées se baladant devant mon visage et tissant leur toile, une multitude de sensations ayant en commun d'imiter des insectes, que je nommais "la gangrène en Kongo"...


Luzolo

Publié dans Spiritualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article